En pleine écriture du chapitre 5 de la partie III, je réfléchissais à des thèmes qui m'ont longtemps fait douter : le fantastique et le surnaturel.
Au départ, à ce niveau-là l'histoire était un peu voulue... à la manière d'une enquête de Rouletabille xD (au début on se dit "c'est pas possible, c'est trop tordu, il y a du surnaturel dans l'air" pour ensuite se rendre compte que... non, mais en fait que si, un tout petit peu peut-être... par-ci, par-là...))
Je voulais laisser l'incompréhensible se faufiler dans l'histoire, mais un tout petit peu, et pour le laisser vraiment en suspens, c'était très secondaire. Ca devait avant tout être un univers réaliste, basé sur les complots, les affaires politiques, basé sur de longues recherches concernant l'endroit (Venise + Milan) et l'époque (XVe siècle), et sur un travail de fiction à partir de ces racines historiques. Parce que, dans mon esprit ça faisait plus... "sérieux" . Ouhlala.
Plus j'avançais, moins ça tenait. Et plus j'avais furieusement envie de céder une très bonne part au fantastique. Ca peut sonner un peu strict et enfantin de réfléchir ainsi mais ça a pourtant été un réel dilemme ! Et ça me frappe peut-être d'autant plus maintenant que la partie III est la plus concernée par le fantastique justement, et que beaucoup d'explications et de conclusions prennent forme ou continuent de cheminer.
Je suis contente d'avoir franchi le pas (même si la peur de rater la fin est toujours présente, mais impossible de ne pas l'avoir au moins un peu) : rien n'oblige à se fermer des portes, rien n'oblige à se mettre des barrières lorsque ça ne colle pas. Et surtout ! Rien n'oblige à se cantonner au réalisme, tout le réalisme, rien que le réalisme, ce n'est pas ça en soi qui fait la qualité ou le "sérieux" d'un texte ^^