Lecture d'un chapitre
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10 « The Girl »
Publié par Red, le samedi 21 juin 2014

Il tenait le Le Once Upon a Time depuis une bonne vingtaine d'années. Il en avait vu de toutes les couleurs et savait exactement à quoi l'on pouvait s'attendre dans le monde d'aujourd'hui. De la romance ? De l'Amour ? Tout cela était terminé. On vivait à l'époque du 2.0. Les contes de fées n'existaient plus. Chaque semaine, le vendredi, les princesses bradaient leurs belles et longues robes pour des tenues beaucoup plus courtes et plus affriolantes. Elles ne traînaient plus au château. Mais plutôt à la taverne. A la recherche d'un homme, qu'il soit gentil ou brigand, qui voudrait bien faire renaître la vie au creux de leur rein à défaut de leur cœur. Les princes avaient disparu depuis longtemps laissant le château en ruine et la jeune fille innocente avec plein de marmots.

A l'heure où elle entra dans le bar, elles étaient déjà toutes parties avec leurs pêches du jour, disparues dans des ruelles sombres, sniffant la poudre des fées, les genoux douloureux à cause du sol, l'esprit dans un monde bien loin de la réalité, où elles étaient encore innocentes, fraîches, et optimistes.

Elle s'assit sur un des tabourets disposés le long du comptoir et déposa son sac en face d'elle. Le tavernier l'observa : elle était jeune, pure mais on pouvait lire sur son visage que la vie n'avait pas forcément était facile pour elle. Ses longs cheveux blonds vénitien étaient ramenés en un chignon négligé sur sa nuque et quelques mèches folles avaient décidé de prendre leur indépendance pour encadrer son joli visage.

Il n'y avait plus grand monde dans l'établissement, juste un ou deux poivrots qui avaient élu résidence dans ce lieu. Quelques âmes perdues. L’œil fixé sur l'écran de la télévision, l'on pouvait croire qu'ils suivaient les informations alors que leur esprit était à des lieux de ça. Parfois, il ne comprenait pas ce qu'il faisait là: chaque soir, il contemplait la misère du monde. Avec l'espoir que chaque soir, cela allait changer.

— Bonsoir, puis-je avoir une bouteille de vodka s'il vous plaît ?

S'il n'avait pas gardé un œil sur elle, et s'il n'avait pas vu ses lèvres bouger, il n'aurait jamais cru qu'elle lui avait passé commande. C'était une voix bien douce qu'elle avait là.

— Un verre ?

Le regard de l'inconnue se leva dans sa direction et elle secoua la tête.

— Bouteille. Mais je veux bien un verre pour l'accompagner.

Comme demandé, il déposa la bouteille transparente et son petit compagnon devant elle. La jeune femme attendit un instant, guettant le flacon comme un chat avec une souris. Puis, elle se passa les doigts sur les lèvres avant de se servir un verre qu'elle ne but pas tout de suite.

— Ça va ? demanda le barman.

— Aujourd'hui, j'ai enterré mes deux demi-sœurs. Accident de voiture. J'ai regardé leur cercueil descendre dans la terre, j'ai entendu le prêtre parler d'elles, vu mon père et ma marâtre pleurer. Et je n'ai ressenti aucune peine. Je n'ai jamais été aussi en paix avec moi-même.

Le barman plissa les yeux. Et attendit la suite.

La jeune femme eut un petit rire étouffé et trempa ses lèvres dans le liquide.

— Si vous voulez, j'ai une histoire à vous raconter. Le genre d'histoire que vous n'entendez pas tous les jours. Si vous avez le temps, je vous raconterai comment j'en suis arrivée là. Peut-être me chasserez-vous de votre établissement, peut-être me laisserez-vous partir avec un peu de pitié.

Il jeta un rapide coup d’œil à la population de son bar. Ce n'est pas la bande de fantômes accoudés qui allait lui en vouloir de discuter un peu plus avec une cliente plutôt qu'avec eux.

— Je peux vous accorder un peu de temps.

Elle sourit.

— Pour que comprendre tout ça, je vais revenir aux sources. Ma mère est décédée alors que j'étais encore une petite fille. A peine huit ans. Elle était malade depuis quelques temps déjà, personne ne m’avait vraiment dit ce qu'elle avait. Mais ça a été fulgurant. Du jour au lendemain, j'ai vu son corps s'étioler laissant apparaître le squelette que la chair cache habituellement. Mon père était déjà absent à cette époque. Je me souviens de ce moment comme si c'était hier. J'étais en train de lui raconter ma journée d'école. Et tout à coup, elle m'a demandé d'être une petite fille sage. De toujours obéir. De ne pas faire de vague. Elle m'a fait promettre. Et puis, c'était pour mon bien qu'elle disait. Il parait que je lui ressemble beaucoup. Beaucoup plus que je ne le croyais en fait. Mais peu importe. L'année qui a suivi son décès, mon père s'est remarié. Avec une femme qui ne m'aimait pas. Et qui avait des gamines qui ne m'aimaient pas non plus. A partir de ce moment-là, ma vie est devenue un véritable enfer sur terre. Mon père a donné ma chambre à l’aînée de ses nouvelles filles et j'ai hérité d'une petite pièce entre la cuisine et le débarras. J'ai appris à me faire toute petite. J'ai fait comme ma mère me l'a demandé. Parce que j'ai toujours cru qu'elle avait été la seule à m'aimer. Jusqu'à maintenant.

Il la vit encore sourire, mais comme si elle ne s'en rendait absolument pas compte.

— Ma vie durant ces onze années n’était qu'une succession de jours qui se ressemblaient. Se lever, préparer le petit déjeuner, nettoyer, passer mes journées seule, faire le ménage dans la chambre de mes demi-sœurs, laver leur linge à la main, refaire le repas du soir. Je me suis souvent demandé s'ils n'avaient pas peur que j'empoisonne leur repas. J'en avais l'occasion. Mais ça ne m'avait pas traversé l'esprit à l'époque. Chaque jour, je trouvais tout de même un peu de temps pour aller sur la tombe de ma mère. Pendant toutes ces années, je me suis sentie seule. Si seule. Jusqu'à ce qu'elle arrive, il y a un an et demi.

— Qui ?

— L'ombre. Au début, elle était discrète, je ne pouvais la voir que du coin de l’œil. Elle apparaissait durant les journées les plus dures moralement et psychologiquement. Je faisais toujours en sorte d'afficher un air affable ou un sourire quand on me le demandait. Mais je souffrais un peu plus chaque jour à cause des brimades, des injures, des coups aussi parfois. (Elle souleva une mèche de cheveux, découvrant une fine cicatrice à la lisière des cheveux.) Ça c'était un bol envoyé par la plus jeune. Sa soupe n'était pas assez chaude. Et j'avais le crâne trop dur pour le comprendre. Je n'ai rien dit ce jour-là. Mais le lendemain, sa chambre était dans un état déplorable quand elle est rentrée du lycée et bien sûr, on a dit que c'était ma faute. Alors que j'étais certaine d'avoir rangé sa chambre. Au fur et à mesure, les choses ont changé à la maison. A chaque fois que quelqu'un s'en prenait à moi, il y avait toujours une répercussion. Puis un jour, mon père est rentré d'un voyage d'affaires en nous informant que nous étions invités à une fête chez son patron. Les deux autres filles ont été ravies. Elles discutaient toilettes et coiffures pendant des heures. Moi, j'aurai tellement voulu les accompagner. Le jour de la fameuse fête, ma marâtre m'a clairement fait comprendre que ce ne serait pas le cas. Je n'avais pas le droit. Je n'en étais pas digne et je n'avais rien à me mettre. Et elle avait raison.

— Pourquoi? Qu'est-ce qui vous faisait penser cela ?

— Regardez-moi, enfin!

— C'est ce que je fais. Et je ne comprends pas.

Elle s'examina.

— Oui, aujourd'hui vous pouvez dire cela. Mais je ne suis plus celle que j'étais. Pas depuis que l'Ombre s'est révélée à moi.

— C'était quand ?

— Le même soir. Ils sont tous les quatre partis à la fête. Et je suis restée seule à la maison. Je suis entrée dans la chambre de l’aîné de mes demi-sœurs et j'ai ouvert son placard. Il y avait tellement de vêtements et moi, je mettais toujours les mêmes vieilles hardes. Je lui en ai pris une et je me suis mise devant le miroir pour m'admirer et faire comme si j'étais aussi de la fête. Parfois, imaginer c'est tout ce qu'il nous reste. (Elle fut un instant silencieuse) Pendant que je me regardais dans le miroir la robe que j'admirai s'est transformée. C'était une robe près du corps. Noire. Elle est devenue à bustier et jupe en tulle bleue. Quand j'ai reporté mon regard sur mon visage, j'étais coiffée et maquillée et j'étais chaussée de ces chaussures. (Il se pencha au-dessus du comptoir tandis qu'elle lui montrait ses chaussures à talons de douze centimètres) Je n'en avais jamais porté avant. Maintenant c'est comme si j'étais née avec. L'Ombre est apparue derrière moi dans le reflet du miroir. Et elle a posé la main sur mon épaule. Et vous savez quoi ?

— Quoi ?

— Je me suis retrouvée à la soirée.

— Je ne vous crois pas. Vous n'avez pas été surprise de la voir là cette ombre ?

Elle secoua la tête en buvant son verre et s'en resservit un autre.

— Bizarrement non. Vous savez c'est comme si j'avais toujours su qu'elle était là, à mes côtés. De manière invisible. Et il avait juste fallu qu'elle apparaisse. Je la sentais tout le temps auprès de moi. Sa présence était plus forte quand j'allais sur la tombe de ma mère. Parfois, je pense que c'était elle.

— Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?

— Oh! fit-elle, pensant enfin à reprendre son récit. La fête. La maison était juste magnifique, je n'étais pas habituée à tant de faste : les serveurs dans leurs costumes noir déambulant parmi les invités avec leur plateau chargé de flûtes de champagne ou d'amuse-bouches. Les autres jeunes femmes dans leurs plus belles robes. Étrangement, la majorité d'entre elles ne semblait avoir d'yeux que pour un jeune homme. J'ai demandé à un serveur qui c'était, et il m'a regardé comme si je venais de débarquer. Après explication, j'ai appris que c'était le fils du patron de mon père, qui revenait Suisse où il avait suivi un internat et travaillé pendant deux ans. Complément d'information non négligeable, son père souhaitait le caser le plus rapidement possible. D'où la fête de ce soir. Et il fallait qu'il trouve une jolie jeune femme à épouser où son héritage lui passerait sous le nez. Mon informateur s'en est allé. Je comprenais maintenant pourquoi il y avait une telle effervescence parmi les jeunes femmes. J'étais là depuis une quinzaine de minutes quand il s'est dirigé vers moi. Oui l'homme le plus convoité de la soirée m'a abordé et m'a demandé de danser avec lui. Et de près ce n'était pas la même chose. Il a suffi que je plonge mes yeux dans les siens ... Et chaboum!

— Chaboum? répéta le barman d'un air perdu.

— Total Chaboum ! (Elle était encore excitée, comme si c'était arrivé la veille) Je suis tombée amoureuse. Et à l'anneau que je porte aujourd'hui, on peut dire que c'était la même chose de son côté. Nous avons dansé toute la nuit. Et il a fallu que je rentre, l'Ombre me l'avait soufflé à l'oreille. Mais impossible de délaisser mon nouvel amour. Alors il a proposé de me ramener à la maison. J'ai accepté. Mais vous n'imaginez pas la panique. Il ne savait pas qui j'étais, je n'étais pas censée être là. J'étais censée être dans mon placard. Alors l'Ombre m'a enveloppée et m'a faite disparaître. La voiture de mon père est arrivée une poignée de seconde plus tard. J'ai vu mon prince s'approcher de lui : y avait-il d'autres employés de la firme qui habitaient dans le quartier ? Mon père lui a dit que non. Il n'y avait que lui. Mon prince n'y croyait pas. Il venait de ramener une fille, ici même, mais elle s'était évaporée. Je me suis dépêchée de rentrer à la maison et j'ai retrouvé ma chambre. Au fur et à mesure ma robe disparaissait, sûrement pour reprendre sa place dans le placard du haut et son apparence habituelle. Mais dans la précipitation, j’ai perdu une chaussure dans la voiture (Elle soupira) Les larmes n'arrêtaient pas couler de mon visage, mais je me suis tu quand ils sont tous rentrés. Pour moi, ce fut la plus belle soirée de ma vie et mon conte de fées prenait fin à cet instant même.

— Mais ça ne s'arrête pas là, hein ?

— Non, comme je vous dis, ça a a été le coup de foudre. Et comme il me l’a avoué par la suite, il ne pouvait pas oublier les instants que nous avions passés ensemble. (Elle rougit) Alors, il a demandé le nom de tous les employés qui étaient venus avec leurs filles pour leur faire essayer ma chaussure. Il avait tenté de trouver une photo de moi, mais l'Ombre avait fait en sorte qu'aucune image ne soit utilisable. Caméra de sécurité, téléphone portable, rien. J'étais une inconnue pour tous. Alors il ne lui restait plus que la chaussure. Cela lui a pris des semaines avant d'arriver à la maison de mon père. Pendant tout ce temps, mes demi-sœurs ont épluché les blogs, les sites, les réseaux sociaux pour savoir quel pied correspondaient à la chaussure. La situation était telle qu'elles ne se disaient pas tout. La plus jeune se bandait tous les jours les pieds dans l'espoir qu'elle rentrerait dedans. L’aînée avait pris rendez-vous chez un chirurgien pour qu'il lui réduise les siens.

— Comment a-t-il fait pour vous reconnaître?

— J'ai failli ne pas le voir. On m'avait consignée dans mon cagibi comme à chaque fois que quelqu'un venait à la maison. Mes demi-sœurs ont essayé la chaussure. La plus jeune avait les orteils trop longs malgré ses semaines de souffrance à porter des chaussures beaucoup plus petites. L’aînée avait encore le pied bandé dû à son opération. Mais son pied ne correspondait toujours pas. Je sais tout ça, parce que l'Ombre me racontait en détails ce qu'ils se passaient comme si elle était avec eux et avec moi au même moment. Et puis j'ai entendu des remerciements, mon père le raccompagnait à la porte. Dans l'obscurité, je pleurais. Mon Amour s'en allait. Et tout à coup, un objet s'est mis à sonner à coté de moi. Vous savez ce que c'était ? Un téléphone portable. Je ne savais pas comment il avait atterrit là. J'ai un peu farfouillée dedans. C'était celui de mon prince. Je l'ai récupéré et je suis sortie de la chambre. Il n'y avait plus personne au rez-de-chaussée. Je pouvais les entendre pleurer à l'étage. Leurs parents devaient les réconforter. Alors je suis sortie discrètement de la maison, et... La limousine était encore devant la maison. Le téléphone a sonné. Le nom de Marco s'affichait sur l'écran. Et si je me souvenais bien, c'était chauffeur. J'ai hésité. Beaucoup hésité avant de répondre. Il a tourné la tête dans ma direction. Nous avons discuté et il m'a demandé d'essayer la chaussure.

— Et ça allait.

— Oui. J'ai entendu des cris qui provenaient de l'étage de la maison. Et toute la famille a débarqué en courant. J'ai vu mon père ceinturer l'une des filles pendant qu'elle déchirait l'air de ses ongles, comme si elle voulait m'arracher le cœur. Elle me hurlait que j'avais tout gâché comme toujours, que je n'étais qu'une moins que rien. Enfin toutes les choses qu'elles me disaient habituellement. Mais mon prince m'a juste pris par les épaules et m'a doucement dirigé vers la limousine. Et pour la première fois depuis le décès de ma mère...

— Vous êtes sentie aimée de nouveau.

— Oui, c'est dingue, non ?

— Mais ça ne me dit toujours pas comment vous en êtes arrivés à cet état d'esprit et comment vos sœurs en sont... arrivées là.

La jeune femme se saisit de la bouteille et la fit tournoyer avec légèreté. Le peu de liquide restant dansait sur les parois. Il ne s'était même pas rendu compte qu'elle l'avait descendue. Et pourtant, elle semblait toujours aussi sobre.

— Vous savez que la première fois que j'ai bu de l’alcool c'était à mon mariage, il y a quelques jours. Je n'ai bu que du champagne. C'était bon.

L'espace d'une seconde, il trouva désagréable la façon dont elle regardait cette bouteille, il ne voulait pas qu'elle devienne comme toutes les princesses qu'il avait vues avant elle. Accroc à la tétine et à la snifette.

— Du jour au lendemain, mes demi-sœurs et leurs parents ont changé. Ils sont devenus plus attentifs, ils ont demandé pardon, ils me demandaient des choses. Mais je ne suis pas stupide vous savez. J'ai laissé les choses se faire. Et l'Ombre est devenue plus forte.

— Vous parlez de cette ombre... Mais vous savez qu'elle n'était pas bonne, n'est-ce pas? Tout ce qui traîne dans l'obscurité ne peut vous apporter de bonnes choses ?

— Si l'Ombre n'avait pas été là, je serais encore en train de récurer le sol de cette maison. Malheureuse. Et seule.

— Vous avez alimenté cet être, fit-il doucement.

— C'est une manière de voir les choses. Mais elle m'a rendu un dernier service. Et je sais que je ne la reverrais plus.

— Mais...

— L'accident n'en était pas un. Je souhaitais qu'elles souffrent. Et l'Ombre a choisi son châtiment. Et j'en paie le prix. Je sais que j'ai du sang sur les mains. J'ai utilisé une entité pour régler mes problèmes.

La porte s'ouvrit, attirant leur attention à tous les deux. Un jeune homme était debout dans l’embrasure, son regard balayant la salle plongée dans une semi obscurité. Un souffle s'échappa de ses lèvres quand il la vit au loin et marcha dans sa direction. Le barman n'eut aucun mal à reconnaître le "Prince" de sa petite inconnue.

— Je t'ai cherchée partout.

Il déposa un baiser dans ses cheveux.

— Ça va aller ? continua-t-il. Je sais que cela a été dur pour toi. Et j'en suis désolé.

— Je vais bien. Rentrons. (Elle sortit quelques billets de son portefeuille et les déposa sur le comptoir). Merci de m'avoir écoutée.

— De rien, murmura-t-il.

L'homme lui passa son manteau autour des épaules et posa délicatement sa main dans son dos pour l'accompagner. Le barman les regarda s'éloigner et quitter l'établissement. Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle était entrée et qu'elle avait commencé à raconter son histoire, mais une fois qu'elle eut disparu derrière la porte, il se demanda s'il n'avait pas halluciné. Il secoua la tête, histoire de se remettre les idées en place et se tourna pour récupérer le verre et la bouteille à présent vide. Mais elle était pleine. Alors qu'il avait vu l'inconnue se servir plus d'une fois et même agiter le récipient à moitié vide. Et elle s'était encore servie après. Sur le siège voisin à celui de la princesse, il y avait l'Ombre. Forme immense et noir. Puis avec lenteur, ses contours se modifièrent prenant l'aspect de la jeune femme. Ses lèvres s'ouvrirent mais aucun son ne sortit puis elle se tourna vers lui, grimaça et disparu.

  
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