Bonjour à tous et à toutes ! Jolie journée pour un mois de novembre, n'est ce pas ? Vous avez vu ce panneau, hum ?
C'est un petit truc auquel j'ai pensé pour attirer plus de monde... Ca marche plutôt bien, apparemment... En raison de la crise sanitaire actuelle, je vous prie de respecter les mesures suivantes : se laver les pattes avant et arrière, porter un masque d'Halloween qui devra couvrir votre nez ou truffe et votre bouche ou gueule et respecter une distance de un mètre et cinq cent trente sept millimètres avec les autres participants. Veuillez également éternuer dans votre coude ou tentacule. Tout le monde est prêt ? Alors commençons. Le sujet d'aujourd'hui est : Les fêtes de l'équinoxe d'automne dans le duché d'Ecphrasis. En effet, si les équinoxes comme les solstices sont célébrés dans tout le royaume In Abs'tia – et dans les pays voisins également, les coutumes peuvent différer d'une région à l'autre. Dans cette région montagneuse et fertile du Sud du royaume, ces festivités s'étalent sur trois jours. La préparation On récolte les fruits et légumes considérés comme symboles de la saison : des cucurbitacées, bien sûr, comme la courge, le potiron ou la citrouille, mais aussi le kaki. On décore ensuite les maisons, en intérieur et en extérieur, avec des coloquintes, du lierre, des feuilles d'érable, des physalis vernies, et des ocres afin de célébrer l'automne. La chasse C'est sans doute la partie la plus emblématique des festivités pour les habitants de la région. En effet, chaque année les seigneurs du domaine autorisent leurs sujets à se rendre en forêt pour chasser le t'tzelwürm. Mais qu'est ce qu'un t'tzerwürm ? me demanderez-vous – car cette espèce n'est pas commune de nos jardins et forêts. … Du moins je l'espère. Voici un aperçu de la bête : Il s'agit donc d'une créature hybride dont la partie supérieure du corps est semblable à celle d'un chat et la partie inférieure à un serpent. Une sorte de promotion : deux sales bêtes pour le prix d'une. Le corps de cet animal est couvert d'écailles fines et noires. Si sa taille à l'âge adulte avoisine généralement 1m80 de longueur, il peut arriver que certains spécimens atteignent près de trois mètres. Leurs yeux, de couleur jaune,verte, violette ou rouge dans le cas des rares individus albinos, brillent dans la nuit. C'est une espère nocturne, parfaitement nyctalope, et arboricole. Le t'tzelwürm chasse à l'affût, du haut des branches. Il se laisse tomber sur sa proie au moment propice et l'enserre de son corps. Il plante ensuite ses crocs, creux et rétractiles, dans l'une de ses veines et la vide entièrement de son sang avant de laisser le cadavre exsangue sur place. Il s'attaque aussi bien au gibier qu'au bétail et n'hésite pas à s'en prendre également aux villageois imprudents. Une fois pris dans l'étau des anneaux de l'un de ses monstres, il est particulièrement difficile de s'en défaire car il ne desserre pas son étreinte, même blessé. La meilleure chance de survie à l'une de ses attaques est l'esquive. Ou la magie si vous avez la chance d'en être doué. Il niche généralement dans les arbres creux, mais il arrive parfois que ces animaux, très territoriaux, s'approprient un grenier trop peu souvent visité. Les couvées peuvent atteindre une vingtaine d'œufs, donc de petits puis de juvéniles. On a vu le cas de hameaux entièrement exterminés par une portée devenue adulte. Il arrive également que des individus marquent leur territoire en pleine ville. On a observé chez ces créatures une méthode de chasse adaptative : ils dissimulent la partie reptilienne de leur anatomie et miaulent à la manière d'un chat en détresse pour appâter les passants. Lorsque qu'une victime l'a suffisamment approchée, la bête lui saute à la gorge et l'attire en son antre. Certains sont même suffisamment malins pour disséminer leurs cadavres et ainsi éviter d'attirer l'attention vers leur repère. Vous l'aurez compris, cette créature est donc particulièrement retorse et dangereuse. A cet égard, elle fait donc l'objet des peurs et des haines populaires. L'équinoxe d'automne est donc l'occasion de ses débarrasser de ces bêtes avant que ne survienne l'hiver, saison durant laquelle elles sont les plus dangereuses. Dans toutes les villes et villages, des traques s'organisent. Les animaux pris vivants sont parfois lapidés en place publique, notamment lorsque l'on a compté de nombreuses victimes de leurs exactions. Une fois abattus, ils sont dépecés. Leur chair, proche de la volaille, est consommée durant cette période. Leurs peaux, tannées, servent à la confection de capuchons, chaperons ou bonnets à oreilles de chat, portés traditionnellement pour la durée des fêtes. Nettoyées et désinfectées, leurs canines sont utilisées comme aiguilles par les guérisseurs. Leurs pupilles, si elles sont prélevées suivant un protocole délicat connus des seuls alchimistes, peuvent conserver leurs propriétés phosphorescentes et être utilisées dans la création de lumignons décoratifs très appréciés. Enfin, leurs os séchés et réduits en poudre sont réputés pour leurs vertus anti poison. Ce sont ces usages qui expliquent que la chasse populaire du t'tzelwürms ne soit permise que trois journées dans l'an par la noblesse locale, qui souhaite ainsi en réguler la population sans la voir pour autant totalement disparaître. Les esprits Après cette chasse vient le moment de rendre hommage aux esprits. Les croyances populaires associent en effet à la durée du jour déclinant une proximité avec les Mondes Cachés. Le soir venu, on se rassemble donc autour d'une flambée – comme celle autour de laquelle nous grillerons des shamallows tout à l'heure – et l'on raconte des histoires effrayantes, en particulier à destination des jeunes enfants pour les inciter à l'obéissance. C'est aussi l'occasion pour les enfants K'Lephs d'une douzaine d'années et les K'Lee d'un âge équivalent (c'est-à-dire soixante ans environ) qui n'appartiennent pas à la noblesse de passer une sorte de rituel initiatique. Il leur est demandé de prouver leur courage en se rendant dans un lieu considéré comme effrayant, telle une ruine, une bâtisse à l'abandon ou une grotte. Les adultes veillent généralement à ce qu'il ne s'y trouve aucun danger sérieux, mais des accidents peuvent néanmoins survenir. La grosse teuf Enfin, dernier soir de ce festival, on érige un feu de joie sur les places et l'on festoie autour en mangeant de la viande de t'telwüms grillée, les fruits et légumes que j'ai mentionnés dans la première partie de cet exposé et en buvant de la bière aux épices et du cidre chaud. La musique et le bruit des réjouissances est censé éloigner les esprits malfaisants et les malheurs pour la saison à venir. Il n'est pas rare que les alchimistes lancent quelques poudres dans le brasier afin d'en colorer les flammes ou provoquer des crépitements pour divertir la foule. En guise de conclusion, je vous rappelle que ces réjouissances ne concernent que le peuple : La noblesse célèbre l'équinoxe de façon moins exubérante et plus… Plus… Non non, pas "coincée", Mademoiselle, ce n'est pas ce que j'allais dire. De façon plus subtile, dirais-je plutôt, avec de grandes parties de chasse et des banquets. Certaines familles perpétuent également la tradition de quelques récits effrayants et édifiants, comptés après le dîner, devant la cheminée, entre gens distingués.
Hé bien voilà, j'ai terminé. J'espère que cette conférence vous aura plu et vous aura donné envie de participer à ces fêtes si vous en avez l'occasion. En sortant, veillez à garder vos distances et n'oubliez pas de vous lavez les pattes avant et arrière avant d'aller vous jeter, comme les petits gorets que vous êtes, sur les guimauves. … HÉ ! ATTENDEZ-MOI ! NE MANGEZ PAS TOUT ! MOI AUSSI J'EN VEUX !
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Les Festivités de l'équinoxe d'automne Pandallyster, 12.11.2020 à 17h17 Bonjour à tous et à toutes ! Jolie journée pour un mois de novembre, n'est ce pas ? Vous avez vu ce panneau, hum ? C'est un petit truc auquel j'ai pensé pour attirer plus de monde... Ca marche plutôt bien, apparemment... En raison de la crise sanitaire ac... Lire la suite Les derniers commentaires
Aihle S. Baye a laissé un commentaire. samedi 24 avril 2021 à 22h01 Aihle S. Baye a laissé un commentaire. samedi 24 avril 2021 à 21h36 Aihle S. Baye a laissé un commentaire. samedi 24 avril 2021 à 21h13 Aihle S. Baye a laissé un commentaire. samedi 24 avril 2021 à 19h30 Aihle S. Baye a laissé un commentaire. samedi 24 avril 2021 à 19h02 |