Paradis XXIV est de la SF : de la 100% SF, pas de la Science-Fantasy, pas une histoire qui se déroule dans notre présent ou dans un futur proche et qui se contente de tutoyer la science-fiction par l’introduction d’extra-terrestres ou de sciences étranges. Ce n’est pas que je n’apprécie pas ce dernier genre, mais j’ai peine, personnellement, à le considérer comme de la science-fiction.

Peut-être est-ce générationnel : je suis de la grande époque, celle de la première saga Star Wars et de la vague télévisuelle qu’elle a inspiré, des premiers animés à la télé française. Je me suis plus tard lancée dans le Space Opera authentique, celui issu des Pulp Magazines et dans la « Romantic Science-fiction ». Les gens de ma génération ont appris à apprécier des récits qui ne faisaient aucune concession à la « vraie vie » histoire de toucher la famille d’américains moyens.

Après, je ne dirais pas pour autant que paradis XXIV est un plaidoyer pour la science-fiction traditionnelle : c’est un beau mélange des genres ! Il y a de l’anticipation politique et scientifique, du Space Opera classique et même un peu de Cyberpunk.

Je tiens tout de même à rassurer les gens (encore trop nombreux) à qui la science-fiction fait peur : bien que les innovations scientifiques fassent partie de l’univers, elles ne prendront jamais le pas sur l’histoire ou les personnages. Je n’éprouve que rarement le besoin de rentrer dans des explications scientifiques qui risqueraient d’être aussi confuses qu’inexactes. Soyons honnêtes, combien de nous savent expliquer comment fonctionne un avion à réaction, un ordinateur ou un accélérateur à particule ? Voire un moteur à explosion ? Nous savons par contre (à peu près) à quoi ça sert, et c’est bien suffisant ! Je considère qu’il en est de même pour mes personnages, qui dans leur immense majorité ne sont pas des scientifiques. Le deal est honnête !