Étant donné que l'épisode pilote (enfin, plutôt un demi-épisode...) est en ligne, voici enfin ce premier article de blog qui porte... sur une histoire d'inspirations.

Les premiers éléments du Premier Cercle remontent aux années 1998-1999 : à cette époque, le récit était centré sur une période ultérieure de l'histoire de Tramonde. Pour ceux qui n'ont pas encore lu ce premier épisode, je ne pense pas trop spoiler en mentionnant que le Premier Cercle se déroule dans un monde survolé par d'énormes îles dont le cœur de cristal annule la gravité, que des vaisseaux à voile navigue entre les nuages, le tout dans une ambiance début XIXe. Déjà, lors de la création de l'univers, un de mes amis (celui qui m'a attirée dans les quelques ateliers d'écriture où je me suis commise ^^) m'avait reproché de perdre mon temps sur quelque chose de "pas très original". J'ai cependant toujours gardé une grande affection pour cet univers et ses personnages.

Depuis, nombre d'auteurs, créateurs de jeux vidéos, scénaristes et réalisateurs de films (et créateurs de jeu de rôle, semble-t-il...) ont pioché dans ces visuels qui doivent faire partie de notre inconscient collectif. Quand j'admire les images de films comme Avatar, de jeux comme Skies of Arcadia, des dessins animés comme La Planète au Trésor ou ou bien évidemment Le Château dans le Ciel (antérieur, lui, à mon projet, mais dont j'ignorais l'existence),
je me suis dit que si eux ne s'étaient pas arrêtés à l'absence d'originalité du concept, il n'y avait aucune raison que j'éprouve des états d'âme à le sujet !

Mon inspiration, étrangement, est assez éloignée du concept final. Si j'ai choisi un univers vaguement XIXe et intensément romanesque, la faute en impute à... Leiji Matsumoto (le créateur d'Albator) et ses univers de SF étrangement retro-futuristes et désespérément romantiques. Les bateaux volants sont nés de ma passion pour les "tea clippers" (les splendides trois mâts qui faisaient la gestion commerciale entre l'Angleterre et les Indes) et la marine à voile en général. J'ai vibré devant les films de pirate de la grande époque : Le Cygne Noir, le désopilant Corsaire Rouge... Pour les références plus spécifiquement "Marine Anglaise, début XIXe", blâmons l'écrivain britannique Douglas Reeman et sa série Richard Bolitho. En ce qui concerne les Pôles, enfin... Je ne connaissais de Swift que la partie "Lilliput" de son Gulliver, donc Laputa, la cité utopique qui flotte dans le ciel, m'était inconnu. Je me contenterai donc prudemment de citer les œuvres de l'artiste surréaliste contemporain Wojtek Siudmak, lui même assez lourdement influencé par Dali et Magritte.

J'ai mais longtemps à trouver un genre qui pouvait caractériser Le Premier Cercle. La catégorie "science-fantasy" a gagné par défaut... Cet univers cache son jeu, mais il faudra sans doute des années d'écriture avant que je révèle aux lecteurs en quoi ! ;)