A part le prologue, au cours duquel une nouvelle rencontre livrera un peu plus du passé d'Haudran, ce chapitre s'annonce décidément très politique. Et social aussi. Cela dit, les occasions sociales ne sont jamais plus intéressantes à raconter que du point de vue de ceux qu'elles mettent mal à l'aise. Croyez-en quelqu'un qui a dû passer une soirée à la table d'un ambassadeur sans oser ouvrir la bouche (la courtoisie du conseiller culturel m'a sauvée du mutisme total). On apprend vite à ouvrir ses oreilles et à regarder le décor. C'est fou ce que la toile murale peut être passionnante.

Et puis, pour passer le temps, il y a le contenu de son assiette. Il va falloir justement que je pense à ce que les Dardaniens y mettent. Je verrais bien du ragoût de bœuf cuit dix heures durant dans les épices avec un assortiment de tubercules et des épices un peu rêches... Je ne suis pas sûre de vouloir forcer le reste de Tramonde à manger anglais, ou l'équivalent. Une question à débattre.

Mais revenons au sujet... La politique reste un passage obligé dans ce type de récit. Il faut dire que je passe ma vie professionnelle le nez plongé dans des documents diplomatiques et tous ces méandres nébuleux ont cessé de me faire peur. Je me dis quand même qu'il serait peut-être mieux de faire passer la pilule en un épisode, et à revenir au chapitre suivant à des choses plus légères.

Pour ce chapitre quatre, Il me reste une dizaine de pages à remplir ; dans les dernières, se déroulera une importante rencontre. Je ne peux m'empêcher cependant d'avoir soudain de quelques chose de différent de ma vision initiale. Les univers ont tendance à se construire sous mes pas. Je m'avance vers le vide, une dalle apparaît pour me porter... et si j'ai de la chance, en partent soudain deux ou trois chemins différents.

Encore un pas...