La question de juillet nous demande un petit effort de mémoire... Où avons-nous rédigé les premières lignes de nos récits ?

La plupart du temps, je serai bien incapable de dire où j'ai jeté les premiers mots d'une fiction. Si j’ai pris l'habitude - comme le font certains écrivains - de noter, quand j'arrive au terme d'un volume, la date et le lieu, je ne l'ai jamais fait pour les débuts - et en un sens c'est dommage (note mentale : penser à le faire désormais !). Du coup, je n’en garde aucun souvenir.

Il existe cependant une exception et c'est celle de Sublimation.

A l'été 2011, j'avais eu la chance de pouvoir passer une semaine avec ma famille dans la maison de vacances de mes parents, à Fouras, en Charente maritime. Mais cette année-là, l’été était froid et ne donnait pas envie de fainéanter sur la plage : j’ai donc passé pas mal de temps à écrire, en dépit des injonctions de ma mère de « bouger, faire des choses… »

Un soir, nous sommes allés au cinéma (situé dans le casino du coin) avec mes neveux et mon fils aîné. Au « cinéma du Casino », Ce soir-là, il y avait aussi un concert de jazz dans la salle à côté et durant tout le film (Harry Potter et les reliques de la Mort , première partie) nous avons eu droit à une bande son pour le moins inadaptée. Vive les cinés des petites villes !

En attendant le début du film, j'avais pris de quoi m'occuper : un carnet Clairefontaine à petit carreaux et couverture noire et mon stock de stylos. C'est dans cette salle, avant extinction des lumières, que j'ai commencé à décrire l'arrivée au petit matin, dans une certaine cour de prison, d'un fiacre électrique qui lâchait des éclairs sous la pluie...

Je n'ai pas retrouvé le carnet (ce n'était pas un de mes « carnets officiels ») mais je sais que ces premiers mot ont été recopiés dans un fichier le 18 juillet 2011 exactement. Le lendemain, sans doute ? Durant tous les jours qui ont suivi, j'ai pour la première fois adopté un rythme de 1000 mots par jour qui m'a menée à 27 courts chapitres aux environs de la rentrée 2011 !